Uccle – parcs

  • Chausseée de Stalle, au terminus du tram 4 (Stalle)
  • 11 km – Uccle
  • Attention, ce parcours n’est pas en boucle!
  • Départ: Rue de Stalle, au terminus du tram 4
  • Arrivée Rond-point Winston Churchill (station désservie par le tram 4 – si vous allez en voiture au point de départ, vous pouvez facilement y revenir)
  • Tram 4 (terminus)
  • Parking de Stalle

  • En empruntant en grande partie la promenade verte, nous nous baladons à travers de nombreux parcs de la commune d’Uccle. La promenade se poursuit à travers la cité-jardin du Homborch avant de prendre la direction du centre de Bruxelles, notamment par le Kauwberg. Une grande partie de ces zones vertes doivent paradoxalement leur existence grâce au projet avorté du ring sud de Bruxelles.

 

  • By taking a large part of the ‘green walk’, we walk through many parks in the municipality of Uccle. The walk continues through the garden city of Homborch before heading towards the centre of Brussels, notably via the Kauwberg. Paradoxically, a large part of these green areas owe their existence to the aborted project of the southern ring of Brussels.

Le Keyenbempt

Le site du Keyenbempt est un vestige des zones marécageuses qui bordaient jadis le cours du Geleytsbeek dans la vallée de la Senne. Récemment aménagé par Bruxelles Environnement, il associe deux types de paysages : un environnement champêtre, constitué de marais et de potagers et un décor boisé.

Des fouilles archéologiques attestent d’une présence humaine déjà 6000 ans av. JC, tandis que des vestiges d’un poste de guet établit la présence des gallo-romains au 1er siècle. Le nom de Keyenbempt, qui signifie « prairie argileuse », apparaît dans un écrit de 1435. Une chaussée étroite traversait autrefois le Keyembempt. C’est par elle que transitait le charroi en provenance ou à destination de Nivelles.

Assez paradoxalement, ce qui a sauvé le Keyenbempt de l’urbanisation, c’est le projet de construction du ring sud de Bruxelles. Le site et les terrains situés sur son tracé sont expropriés par l’Etat en 1968. Mais devant l’opposition de la population et le veto de la commune, le permis de bâtir du ring n’est jamais délivré. La zone devient ainsi espace de potagers pour certains, décharge pour d’autres, et aire de jeux dans les bois pour beaucoup d’enfants. Le moulin à eau du Neckersgat, situé au pied du plateau du même nom et qui domine le Keyenbempt, est classé comme monument en 1971; le site en 1977.

Depuis la régionalisation, le Keyenbempt appartient à la Région bruxelloise et est géré par Bruxelles Environnement, qui décide de l’aménager en 2002. Dans le cadre de son projet de maillage bleu, Bruxelles-Environnement a curé le Geleytsbeek et assaini l’endroit qui s’est avéré fort pollué. Finalement, l’aménagement du Keyenbempt a été terminé en 2007.

http://document.environnement.brussels/opac_css/elecfile/IF%20EV%20%20KEYENBEMPT%20DEF%20FR

Le Kinsendael (Réserve naturelle) & Kriekenput

La réserve naturelle du Kinsendael et ses extensions à l’est, le Kriekenput et la propriété Herdies, forment sur près de 10 hectares un espace semi-naturel d’une remarquable diversité (forêt marécageuse ou mélangée, prairie humide ou à hautes herbes, vergers abandonnés, friches, sources, ruisseaux, étang). Il constitue d’ailleurs un nœud important du maillage vert et bleu bruxellois.

Si on retrouve le nom du Kinsendael au 14e siècle, lorsqu’il faisait partie de la cour d’Afflighem, on n’imagine pas que la propriété contenait au 19e siècle un château avec écurie, serre, maison de jardinier, etc. Cependant, au cours du 20e siècle le site est progressivement abandonné, le château endommagé par un incendie lors de la seconde guerre mondiale. En 1960, la Compagnie Immobilière de Belgique achète les 7,4 hectares du Kinsendael en vue de le lotir une fois le site drainé et les sources mises à l’égout. Lorsque la menace du percement du ring sud de Bruxelles s’annonce, la commune d’Uccle propose d’inscrire le Kinsendael en zone d’espace vert, ce qui se concrétisera en 1979. La Compagnie immobilière devra être indemnisée… En attendant, sans entretien, le parc est progressivement recolonisé par des espèces naturelles et retourne à l’état sauvage. Il est racheté par la Région bruxelloise en 1988, qui lui octroie l’année suivante le statut de réserve naturelle domaniale. En raison de sa forêt marécageuse et de ses nombreux arbres creux, la réserve naturelle a été désignée comme zone de protection spéciale Natura 2000.

L’avifaune du Kinsendael-Kriekenput est particulièrement riche. On y trouve des oiseaux aimant l’eau (martin pêcheur,  bergeronnette, rousserolle verderolle), de nombreuses espèces cavernicoles (pic vert, pic épeiche, pic épeichette, la mésange nonnette, la sittelle torchepot…) et des espèces forestières comme le pouillot fitis, la grive musicienne, le geai des chênes…

Les arbres qui ont été plantés dans le domaine au milieu du 19e siècle au moment de sa transformation en parc romantique sont aujourd’hui l’une de ses richesses ; pour certains par leur taille – c’est le cas d’un platane d’Orient (Platanus orientalis) et d’un peuplier du Canada (Populus canadensis) –, pour d’autres en raison du type d’essence (par exemple le tulipier de Virginie – Liriodendron tulipifera) ou de leur rareté, comme le marronnier à petites fleurs, un buisson ne dépassant pas 3 m de haut et produisant de minuscules marrons.

Le nom de Kriekenput, littéralement « trou des cerises » ou « puits des cerises », viendrait de l’existence de cerisiers plantés de long de l’actuelle rue Engeland ; mais la présence d’un puits n’a jamais pu être démontrée ; à moins que ce soit le relief très encaissé de l’endroit qui ait suggéré cette appellation.

La Cité du Homborch

Voici une autre cité-jardin inspirée du concept de l’urbaniste anglais Ebenezer Howard de créer des cités en bordure de ville qui assurent la transition entre ville et campagne, et qui favorisent le contact avec la nature et entre les habitants. Planifiées et gérées par des sociétés coopératives, elles représentent à la fois une nouvelle conception sociale et urbanistique. Des adaptations de ces idées ont été réalisées dans plusieurs pays.

À Bruxelles, les cités-jardins sont apparues particulièrement dans les années qui ont suivi la fin de la Première Guerre mondiale. À cette époque, les destructions dues à la guerre ainsi que la rapide croissance démographique de Bruxelles entraînent une forte demande de logements. Des quartiers entiers sont construits. C’est aussi le début de la prise en charge par les pouvoirs publics de la construction de logements sociaux. Le choix de cités-jardins est aussi économique, la construction de groupes de maisons selon les mêmes plans et avec les mêmes matériaux permettant des économies d’échelle et la mise à disposition de nombreux logements en peu de temps. Cependant, les cités-jardins belges s’écartent de l’idée d’Ebenezer Howard qui prévoyait la construction de villes entières combinant habitat et activité professionnelle, pour se limiter à la construction de simples quartiers de logements.

En 1928, la Société coopérative uccloise de construction d’habitation à bon marché propose de construire une petite cité-jardin sur la plateau du Homborchveld, dans le but de réduire le nombre important de taudis et de baraquements présents dans la commune. Le projet, confié à l’architecte Fernand Bodson, comprend 120 logements répartis en 27 groupes. Les briques nécessaires pour le chantier (6 millions) sont fabriquées sur place, afin de réduire les coûts. Un immeuble pour ménages de vieillards est ajouté au programme en 1929. La cité est achevée avec difficulté en 1930.

Retour en direction du centre via

Le Kauwberg

Le Kauwberg est le plus grand territoire semi-naturel d’Uccle. Ce site de 54 ha présente un paysage inattendu d’une incontestable diversité biologique. Il est triplement protégé : en tant que zone verte, site classé et site appartenant au réseau Natura 2000. Le Kauwberg est bien plus qu’un simple espace vert; son intérêt est autant social, avec les potagers et les espaces de détente libre, que patrimonial et historique (ancienne sablonnière, extraction de l’argile, borne historique, chemins du Moyen-Âge, vestiges de la dernière guerre, etc.).

Comme pour le Kinsendael, l’espace du Kauwberg n’a pas été loti parce qu’il était destiné à devenir un noeud autoroutier entre le Ring de Bruxelles et une autoroute Uccle-Waterloo. Quand le Ring arrive à Drogenbos au début des années 1970, que des dizaines de maisons sont rasées autour de la chaussé d’Alsemberg et à la plaine du Bourdon, l’association de Comités de Quartiers d’Uccle qui vient de se créer mobilise ses comités contre le passage du Ring et finit par convaincre les milieux politiques qu’une autoroute n’a pas sa place dans les quartiers d’Uccle.

Le Kauwberg, qui connut avant guerre et jusqu’aux années soixante, culture, exploitation du sable (deux sablonnières, dont la plus connue la “carrière de Saint-Job”), extraction de l’argile et activité briquetière à ciel ouvert, devient un espace semi-naturel, c’est-à-dire recolonisé par la végétation naturelle et ne possédant pas une végétation d’origine, historiquement naturelle. C’est ainsi qu’il acquit une valeur biologique, sociologique, esthétique et paysagère qui en firent un symbole des luttes environnementales des années quatre-vingt.

Depuis, après le projets du ring, d’un golf et lotissement en 1986, et grâce aux actions d’associations de quartiers, notamment de SOS Kauwberg, le site est désormais une zone verte.

L’association SOS Kauwberg a publié une promenade-Quiz que vous pouvez télécharger ici http://www.kauwberg.be/rallye%20au%20kauwberg.pdf

Le parc de Wolvendael

Le parc de Wolvendael, d’une superficie de 14 ha, a tout pour plaire avec ses chemins sinueux aux noms d’artistes, ses plaines, ses étangs, des points de vues remarquables et une belle plaine de jeux. Le château, construit fin 18ème siècle, abrite aujourd’hui l’école des arts…  Le pavillon Louis XV, œuvre d’artistes français, soigneusement décorés à l’extérieur et l’intérieur a été découvert dans un quartier juif d’Amsterdam et transféré à Uccle. Il est affecté à l’horeca et expositions artistiques. On y trouve aussi un puits d’apparat et une bergerie servant de débarras pour les artistes se produisant au théâtre de verdure. Enfin, le monument Huygelen avec son superbe bas-relief « l’allégorie du printemps » mérite aussi un moment d’attention.

Le parc a subi une rénovation complète de 2004 à ce jour visant à remettre en état les bâtiments et à recréer l’ambiance d’autrefois. Les travaux ont été financés suite à un accord de coopération entre Béliris et la Région de Bruxelles-Capitale. La Commune d’Uccle a notamment pris en charge les travaux de rénovation de la Bergerie, de pose de nouveaux bancs et poubelles, replantation d’arbres et arbustes.

Le Parc Brugmann

Ce petit parc forestier doit son nom à son ancien propriétaire, Georges Brugmann, banquier et mécène bruxellois du 19e siècle. On y trouve des hêtres centenaires dont les majestueuses racines dévalent les talus, quelques très vieux platanes qui bordent le chemin transversal du haut du parc. Le parc a été cédé à la commune par les héritiers pour en faire un parc public.

 

 

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