Etterbeek


  •  Rond-point Mérode
  • (entre les avenues de l’Yser, de Tervueren, des Gaulois)
  • 9,8 km – Etterbeek – Bruxelles
  •  Metro Mérode
  •  Esplanade du Cinquantenaire
general overview of walk
Route map for Summer Eve_ETTERBEEK

 

  • Voici peut-être la plus urbaine des promenades, Etterbeek étant une commune de Bruxelles à forte densité de population et donc très urbanisée. Il n’empêche que la commune recèle quelques petits coins verts fort agréables et souvent méconnus du public. Ce parcours nous emmène entr’autres par les parcs Jean-Félix Hap, le quartier Européen, les Squares, pour terminer par le parc du Cinquantenaire.

 

  • This is perhaps the most urban of all walks, Etterbeek being one of the most densely populated and therefore highly urbanised municipalities in Brussels. Nevertheless, the municipality has some small very pleasant green areas that are often unknown to the public. This route takes us among others through the Jean-Félix Hap Park, the European district, the Squares, to finish with the Cinquantenaire.

Une promenade urbaine, mais qui nous fera passer par de nombreux petits coins verts, dont:

Le parc “ING”, dont une partie est aménagée en pelouse, une partie en espaces de jeux ;

La place du Roi Vainqueur, créée suite à un concours d’architecture organisé par l’administration communale pour avoir un ensemble contemporain d’habitations cohérent avec les quartiers avoisinants à l’aspect plus ancien. Le gagnant, l’architecte Paul Posno proposa un ensemble de façades en briques jaunes, typique de l’urbanisme des années 30. Le projet ne sera par contre achevé qu’en 1958.

Les jardins de Fontenay sous Bois: Entre la rue des Champs et la rue Général Fivé, derrière la piscine de l’Espadon, se cache ce petit parc, dont le nom est inspiré par la commune française avec laquelle Etterbeek est jumelée.

(Attention, en septembre 2018 l’accès par la rue des Champs était fermé à cause de travaux)

Le parc de la Cité Jouët-Rey: Un autre exemple des dernières cités-jardins qui restent de Bruxelles. Erigée entre 1909 et 1910 par les Hospices de Bruxelles, elle compte trente-deux maisonnettes destinées à l’époque à héberger des personnes âgées. Ces maisons sont les premières habitations sociales d’Etterbeek. Il s’agit de sobres immeubles de briques parfois rehaussés d’éléments décoratifs polychromes. Aujourd’hui, trois asbl s’y occupent de l’accueil des personnes fragilisées d’Etterbeek (“Les Trois Pommiers”, les “Jardins du béguinage” et “Aremis”).

Ce parc aménagé par l’IBGE permet de découvrir un petit coin de calme constitué de pelouses, d’arbustes, d’arbres et de végétations basses. Les jardins des petites maisons donnant directement dans le parc, le calme et la discrétion est demandé lors des promenades.

Le parc Keith Haring comprend une roseraie et une agora. La fresque murale sur l’un des côtés de la maison communale a été offerte par son auteur Charles Delporte à l’occasion du 20ème anniversaire du jumelage d’Etterbeek avec la ville française de Fontenay-sous-Bois.

Le parc Jean-Félix Hap

Dissimulé derrière son mur d’enceinte, le jardin Jean-Félix Hap est sans doute le plus beau parc d’Etterbeek. Il offre aux promeneurs un calme bienfaisant et, depuis peu, un espace écologique didactique.

Le brasseur Albert-Joseph Hap achète le site en 1804, et profitant de la source, il y installe une petite brasserie. A sa mort, son fils François-Louis Hap fait construire le long de la chaussée de Wavre une demeure de style néo-classique (l’actuel n°508) et dans le jardin, une orangerie et des écuries. Deux générations, de nouvelles plantations, de nouveaux arbres et un potager plus tard, Jean-Félix Hap ouvre son jardin au public, mais exclusivement aux personnes âgées ! Plus tard l’accès est élargi à l’ensemble de la population à la belle saison. En échange, la Commune d’Etterbeek se charge de l’entretien et du gardiennage. Mort sans descendance, Jean-Félix Hap lègue sa propriété à la commune en 1988. La structure paysagère du parc, la présence de très beaux arbres, son intérêt scientifique et esthétique en plein coeur de la commune d’Etterbeek lui valent son classement en 2000.

En 2005, Bruxelles Environnement aménage, en collaboration avec l’asbl Natagora, la parcelle à front de l’avenue d’Auderghem pour créer une liaison piétonne en intérieur d’îlot entre cette avenue et la chaussée de Wavre. L’idée est d’en faire un espace écologique pour promouvoir la biodiversité et lui donner une vocation didactique. Après les travaux, l’espace a été rétrocédé à la commune d’Etterbeek pour qu’elle en assure la gestion.

Projet phare du contrat de Quartier Durable Chasse-Gray, le réaménagement du jardin Jean-Félix Hap est le fruit d’un important travail participatif mené depuis 2014 auprès des habitants et des parties prenantes du quartier. Outre la réfection et le remodelage du site et de ses espaces verts (création d’une nouvelle entrée, aménagement d’un potager urbain, d’un verger et d’un poulailler collectif, revitalisation de l’étang et de la source, réfection des allées, etc.), celui-ci prévoit également la restauration et la réaffectation complète de la Maison Hap et de son ancienne Orangerie, respectivement appelées à accueillir un pôle d’activités socioculturelles et une salle polyvalente.

Le (mini) parc Jo Heyne: A proximité immédiate de la place Jourdan, dans l’îlot délimité par cette même place, le piétonnier de la chaussée de Wavre et l’avenue du Maelbeek. Les entrées de ce “parc” sont fort discrètes. Nous empruntons celle située dans la chaussée de Wavre, entre les n° 378 et 384.

Le parc Léopold et l’espace Léopold

L’histoire du parc débute en 1851, lorsque le lieu est concédé à la Société royale de Zoologie, d’Horticulture et d’Agrément qui y crée un parc zoologique et d’attractions destiné aux plaisirs mondains de l’époque. Durant vingt-cinq ans, s’y déroulent fêtes et concerts champêtres dans un jardin à l’anglaise, au côté d’une patinoire, d’animaux exotiques, de serres horticoles et d’autres curiosités. Le botaniste Jean Jules Linden gère le côté horticole des installations et cultive notamment des orchidées. En 1854 le futur architecte de la Cour de Léopold II, Alphonse Balat, conçoit une petite serre pour y héberger la Victoria amazonica, nénuphar géant d’Amazonie. Déménagée une première fois vers le Jardin botanique de Bruxelles, elle trouvera son emplacement définitif au Jardin botanique de Meise en 1941, tandis qu’un buste de Jean Jules Linden trône à l’emplacement de l’ancienne serre.

En 1877 le zoo est déclaré en faillite. Les pensionnaires sont vendus à des ménageries ou à des particuliers. Les invendus sont abattus… Le parc est transmis pour l’essentiel à la Ville de Bruxelles et, à l’occasion des célébrations du cinquantenaire de l’indépendance de la Belgique en 1830, hérite du nom de Parc Léopold, en l’honneur de Léopold II.

Dans la partie haute du parc, l’ancien couvent des Dames Rédemptoristes, transformé pour l’occasion, accueille les collections du Muséum des sciences naturelles de Belgique, dont l’ouverture se fera en 1891. Le Muséum sera plusieurs fois agrandi pour accueillir notamment les Iguanodons découverts à Bernissart. À partir de 1891, la ville et l’Université Libre de Bruxelles mènent une action conjointe de la ville et créent la « Cité de la Science » avec l’aide de mécènes tels que les industriels Ernest Solvay et Raoul Warocqué et le médecin Paul Héger. S’y installent entre autres les instituts de sociologie (bibliothèque Solvay), de physiologie, d’anatomie, de dentisterie à la place de l’ancien institut d’hygiène, l’institut Pasteur et l’école de commerce, tous ces bâtiments étant toujours visibles aujourd’hui.

Le plus connu, l’ancienne bibliothèque Solvay, de style éclectique inaugurée en 1902 cache derrière une façade sobre et classique, un intérieur de style art nouveau, conçu sur deux niveaux ; le riche décor de bois récieux, mosaïques et vitraux est éclairé par une large verrière en toiture. À partir de 1919, l’université déménage sur le campus du Solbosch. En 1930, le Lycée Émile Jacqmain s’installe dans l’ancien institut de Physiologie, Les autres bâtiments sont aujourd’hui occupés par des services du muséum ou de l’Union européenne.

Le jardin de la vallée du Maelbeek: L’emplacement du parc était initialement destiné à accueillir un nouveau siège pour le Conseil de l’Union européenne. Mais face à une opposition unanime de la part des associations de quartier, le gouvernement belge qui souhaitait vendre ce terrain à des promoteurs immobiliers, a finalement changé le projet et a transformé le terrain, jusqu’alors utilisé comme parking, en espace vert. Le projet de siège pour le Conseil de l’Union européenne a finalement déménagé vers le bâtiment de l’autre côté de la Rue de la Loi.

Les squares Marie-Louise, Palmerston, Ambiorix

Nous sommes ici sur l’un des versants de la vallée du Maelbeek, faisant autrefois partie de la commune de Saint-Josse et annexée à la ville de Bruxelles dans les années 1850. A partir de là, les plans d’extensions de ce quartier nord-est prévoient notamment la mise en souterrain de la ligne de chemin de fer qui reliait la gare du nord au quartier Léopold, la destruction des édifices riverains, le comblement pour des raisons d’hygiène d’une bonne partie de l’étang de Saint-Josse (dont la pièce d’eau du square Marie-Louise constitue aujourd’hui le dernier vestige) et sur cette surface désormais libre, l’aménagement, selon un plan incliné régulier, d’une succession de squares et de rues perpendiculaires. Le démarrage fut lent, mais au tournant du siècle, la plupart des maisons du « quartier des squares » étaient construites.

Celles-ci constituent encore aujourd’hui un très bel ensemble où se mêlent éclectisme, styles « néo » (notamment la néo-renaissance flamande) et Art nouveau avec en particulier l’hôtel van Eetvelde de Victor Horta et l’hôtel Saint-Cyr de Gustave Strauven.

Petite note au passage : la pression de l’eau du Maelbeek obtenue par la déclivité du terrain suffit à elle seule à faire s’élever le jet

d’eau de l’étang, qui peut atteindre parfois 15 mètres de hauteur. Il n’y a pas de pompe !

Le parc du Cinquantenaire

Dominé par un arc de triomphe à 3 arcades, le parc du Cinquantenaire, construit en 1880 pour le 50ème anniversaire de l’indépendance de la Belgique, accueille de nombreuses activités tout au long de l’année : fêtes, évènements sportifs, concerts… Il abrite une série de bâtiments tels que le Pavillon des Passions humaines dessiné par Victor Horta, le Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire, les Musées royaux d’Art et d’Histoire et Autoworld.

À la fin du xixe siècle, la Belgique est en plein essor économique et industriel. Le roi Léopold II, rejoint par la bourgeoisie dirigeante, a la volonté de doter Bruxelles d’infrastructures, de parcs et de monuments prestigieux dignes d’une capitale. À l’approche du cinquantième anniversaire de la révolution de 1830, le choix d’un terrain pour y organiser les célébrations se porte sur le champ de manœuvres de la garnison de Bruxelles situé sur le territoire de la Commune d’Etterbeek dans l’axe de la rue de la Loi, annexé à la ville de Bruxelles pour l’occasion. On y organise les festivités ainsi qu’une exposition nationale des produits de l’art et de l’industrie belges.

En 1888 sont organisés une deuxième exposition et un Grand Concours International des Sciences et de l’Industrie. À cette occasion, l’architecte Gédéon Bordiau conçoit le projet de concentrer « tout le savoir de la nation » dans un seul Palais du Cinquantenaire: deux bâtiments reliés entre eux par des colonnades semi-circulaires et un arc unique. L’ensemble est orienté sur un axe, faisant face à la perspective du palais royal et du centre de la ville. A l’arrière débute l’avenue de Tervueren, longue d’une dizaine de kilomètres, que le roi fera tracer pour relier la ville au château et domaine royal. Ce n’est qu’en 1905 que sera inaugurée la triple arcade, à l’occasion du 75e anniversaire de la Belgique. Les trois arcs forment une sorte d’arc de triomphe surmonté par un quadrige de bronze imposant représentant le Brabant debout sur un char tiré par quatre chevaux et qui brandit un drapeau. Au pied des colonnes, les huit autres provinces sont représentées.

Enfin, le petit parc Bosman, dans la Rue Gérard, est accessible au public en vertu d’une servitude de passage. Ce parc est une relique de la propriété Bosman, comportant un immeuble construit en 1929 de style art déco. Le vaste jardin, conçu comme un “jardin moderne”, à l’opposé des parcs paysagers en vogue du 19ième siècle, est plus architecturé, mais garde certaines caractéristiques plus «naturelles » qui sont qualifiées d’éléments « pittoresques ». En outre, il participe à l’esprit du style du bâtiment. La construction de 3 immeubles à appartements dans la propriété a certes réduit et dénaturé dans une certaine mesure le site initial, mais les pièces d’eau, les plantations ligneuses et les différents éléments caractéristiques de ce type de jardin sont encore bien conservés (rochers, vases à plantes, pavés). Les bassins sont en bon état de conservation et parfaitement fonctionnels.

Fiche: Details_Balade_ETTERBEEK

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