Jette

  •  Gare de Jette
  • 9,8 km – Jette – Ganshoren
  •  Tram 62
  •  Parking de la gare de Jette

 

  • Une promenade très verte dans des bois et parcs qui appartenaient autrefois au domaine de l’abbaye de Dieleghem, fondée officiellement en 1095. Les bois de Dieleghem, du Poelbos, du Laerbeek ainsi que le parc Roi Baudoin et les marais de Jette et de Ganshoren font partie du vaste projet de parc régional et constituent aujourd’hui une zone de conservation Natura 2000
  • A very green walk through the woods and parks that once belonged to the Dieleghem Abbey estate, officially founded in 1095. The woods of Dieleghem, Poelbos, and Laerbeek, the King Baudouin Park and the Jette and Ganshoren marshes are part of the vast regional park project and are now a Natura 2000 conservation area.

 

Au départ de la gare de Jette, on se dirige en passant par le parc Roi Baudouin vers

Le Bois de Dieleghem

C’est ici, sur la pente du « mont Diligemsis » qu’est fondée l’abbaye de Dieleghem en 1095, mais des vestiges témoignent de l’occupation des lieux au néolithique et à l’époque romaine. Si l’abbaye de Dieleghem était la plus modeste et la moins connue du Brabant, elle détenait tout de même au XIIIe siècle près de la moitié du territoire actuel de Jette. Jouissant de la protection du duc de Lotharingie, l’abbaye s’enrichit et exploite des champs, fermes, potagers, viviers, un moulin et des carrières.

La pierre calcaire qui constitue le sous-sol du mont de Dieleghem (tout comme le bois du Laerbeek et le Poelbos) est facilement exploitable et permet à l’abbaye de construire ses propres bâtiments, puis, d’en tirer des revenus appréciables. La pierre sera en effet livrée sur différents chantiers bruxellois, tels que les remparts de la ville, la cathédrale Saints-Michel & Gudule, le palais du Coudenberg et même à Malines.

Quand l’exploitation des carrières s’achève dans le courant du 18e siècle, le gisement étant épuisé,  la zone a été tellement retournée qu’elle ne peut plus être mise en culture. C’est ainsi que pour en tirer un revenu malgré tout, les moines plantent des arbres. 

A la révolution française l’abbaye est détruite, sauf le palais abbatial, qui sert aujourd’hui de musée communal, et les terres sont vendues. L’un des nouveaux propriétaires, Nicolas Bonaventure, bourgmestre de Jette, fait de la large artère du bois que l’on voit encore maintenant la principale allée de sa propriété. Elle commençait au sortir de la cour d’honneur de son château et s’achevait par un monticule où s’élevait un arc de triomphe. Celui-ci a rapidement été remplacé par un calvaire quand la congrégation des Dames du Sacré Cœur est devenue propriétaire.

Entre-temps, la commune de Jette a racheté le bois, qui a été intégré en 1977 au vaste projet de parc régional incluant le bois du Laerbeek, le Poelbos, les marais de Jette et Ganshoren et ce qui est devenu maintenant le parc Roi Baudouin.

Bruxelles Environnement gère le site avec comme objectif le développement et la conservation de la biodiversité typique du milieu forestier. Ainsi, le bois mort et les branches élaguées sont laissés au sol, favorisant l’apparition de champignons, de mousses, d’insectes mangeurs de bois, d’oiseaux et d’autres petits mammifères. L’espace forme d’ailleurs des aires de nourrissage essentiel pour 12 espèces de chauves-souris. Les arbres creux ou morts leur servent aussi de gîte.

Un petit crochet nous fait parvenir au site du talus du Heymbosch

Classé comme territoire de haute valeur biologique, le site du talus du Heymbosch a été réaménagé afin de le mettre en valeur et de préserver sa biodiversité. Des panneaux d’information sur la faune et la flore remarquable ont été installés le long des sentiers afin de créer un parcours pédagogique à l’attention des visiteurs.

Le Parc Roi Baudouin

Conçu à l’origine pour relier entre eux les bois du Laerbeek, du Poelbos, de Dieleghem et le bois du Sacré-Cœur, le Parc Roi Baudouin combine des zones semi-naturelles et d’autres plus récréatives.

La première partie couvre une partie de l’ancienne propriété du Sacré-Cœur et le fond de la vallée du Molenbeek. Il a gardé en bonne partie l’aspect du parc d’autrefois, avec une grande prairie, un étang de pêche (vestige du réservoir-vivier du moulin à eau de l’abbaye), un chenal et une peupleraie.

La deuxième partie contient un étang qui sert de bassin de retenue aux crues du Molenbeek. Ses berges ont été aménagées pour y implanter une végétation aquatique typique.

La troisième (et plus grande) partie, allant de l’av. de l’Exposition Universelle jusqu’au bois du Laerbeek, prend en compte l’aspect original du site et ses caractères botaniques avec un parc autour du chalet du Laerbeek, une nature « travaillée » avec des prairies, le verger, le bois, et une nature « spontanée » : le marais et ses diverses sources.

Le Bois du Poelbos

Le Poelbos (de « poel » : carrière ?; « bos » : bois) était au Moyen-âge, comme son nom l’indique, un autre site d’extraction de la pierre. Les moines de Dieleghem ayant besoin d’agrandir les bâtiments de leur abbaye, ils ouvrent au 14e siècle plusieurs carrières dont ils extraient du grès calcaire. Ils les abandonnent dans le courant du 17e siècle à cause de problèmes récurrents d’inondations et y plantent des hêtres et des chênes. Des peupliers et des frênes s’ajoutent naturellement par la suite.

Après être passé de main en main et soumis à toutes sorte d’usage – pendant la seconde guerre mondiale, les vieux hêtres sont abattus pour en faire des crosses de fusil -, le Poelbos est intégré par la commune dans son grand projet de parc régional. Depuis 1998, l’ensemble du Poelbos a acquis le statut de réserve naturelle domaniale.

Une partie est accessible au public, l’autre peut se visiter lors de visites guidées régulièrement organisées par l’asbl CEBO.

Le Bois du Laerbeek

Lui aussi lié à l’histoire de l’abbaye de Dieleghem, le bois du Laerbeek fait partie des zones spéciales de conservation Natura 2000. Sa réhabilitation vise à la fois la préservation de sa qualité écologique et une fonction récréative importante. Comme la forêt de Soignes, le bois abrite une importante hêtraie. Une mare forestière, d’où s’écoule l’un des trois ruisselets du bois, s’y étire sur une trentaine de mètres.

Ici aussi les moines ouvrent une carrière dans un endroit appelé « het laer», autrement dit « le terrain défriché ». La présence de sources l’inondant sans cesse rend son exploitation difficile ; les moines abandonnent la carrière à la fin du XVe siècle et le boisent aussi.

Les terrains passant de mains en mains, l’un de ses propriétaires fait construire en 1908 le pavillon de style normand, transformé aujourd’hui en restaurant. Entre-temps, le bois est la propriété de la Région de Bruxelles-Capitale, qui en a confié la gestion à Bruxelles Environnement.

Le bois du Laerbeek offre une floraison spectaculaire de plantes de sous-bois au printemps: des nappes d’ail des ours dans les frênaies, l’anémone sylvie sous la hêtraie dans les zones qui ne sont pas trop ombragées et ici et là, des jacinthes des bois. Dans les zones calcaires et dans les frênaies à Carex, outre l’ail des ours et les anémones, fleurissent le muguet, le populage, la ficaire, la violette, la bugle, la valériane et de nombreuses autres espèces de plantes.

Les nombreux arbres âgés et présentant des cavités abritent un quantité d’oiseaux cavernicoles tels que le pic vert et pic épeiche, pigeon colombin, mésange charbonnière, choucas des tours… Beaucoup de perruches à collier y ont également élu domicile. Ici aussi, différentes espèces de chauve-souris ont élu domicile.

Les marais de Jette et Ganshoren

Dernier vestige des zones humides qui caractérisaient autrefois les vallées de la Senne et du Molenbeek, le marais de Jette et Ganshoren est le seul marais à avoir été maintenu dans la vallée du Molenbeek et présente une grande richesse écologique. Il est relié au Kerkebeek, lui-même alimenté par 17 sources d’eau de bonne qualité qui attire faune et flore variées. La zone présente plusieurs biotopes: marais, ruisseau, pâturage sec, versant boisé, potagers, pâturage humide, etc. On y trouve un grand nombre de fleurs, d’arbres et de buissons, d’insectes et d’amphibiens, de petits mammifères et plus de 70 espèces d’oiseaux y ont été repérés (dont le martin-pêcheur d’Europe, pic épeiche, bergeronnette des ruisseaux, canard colvert, poule d’eau, fauvette à tête noire, faucon crécerelle, bécassine des marais, étourneau sansonnet, merle noir, pie, mésange…).

Restauré dans le cadre de l’aménagement de la 3e phase du parc Roi Baudouin, le marais de Jette renoue avec la physionomie du paysage rural et humide qui existait autrefois au nord-ouest de Bruxelles. Une roselière s’est reconstituée près de l’étang, alimenté par une source provenant du Poelbos; des prairies à hautes herbes ont retrouvé leur caractère humide. Dans l’ouest du marais, des fourrés de saules (blancs, marsaults, des vanniers) se sont installés sur les terres de remblais provenant des opérations d’assainissement qui ont modifié le site dans les années 50. Ils témoignent d’une évolution très progressive de la végétation vers un biotope plus forestier. D’apparence peu organisée, le site retrouve petit à petit une certaine harmonie tout en continuant d’évoluer.

Depuis 1995 la zone a le statut de réserve naturelle et fait partie de la zone spéciale de conservation Natura 2000.

 

Fiche: Details_Balade_JETTE

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