Tomberg, devant la maison communale
11,7 km – Woluwé-Saint-Lambert
Metro Tomberg – Tram / – Bus 28, arrêt Tomberg
Sur la place du Tomberg ou Av. des Vaillants (! disque bleu)

Nous partons des rues résidentielles de Woluwé-Saint-Lambert pour rejoindre la vallée de la Woluwe, à ciel découvert sur tout ce tronçon. Nous passerons d’un quartier à l’autre, d’un parc à l’autre, terminant même par un ancien cimetière désaffecté. Moulin à eau, moulin à vent, d’anciennes fermes, témoignent du passé rural d’une commune qui ne s’est urbanisée qu’à partir du XXe siècle.
Starting from the residential streets of Woluwé-Saint-Lambert we reach the Woluwe Valley, which flows in the open air in this entire section. We will move from one neighbourhood to another, from one park to another, even ending in an abandoned – yet reconverted – cemetery. Water mill, windmill, old farms, attest the rural past of a commune that only started to be urbanized in the 20th century.
La promenade débute à la maison communale de Woluwé-Saint-Lambert; on se dirige vers la vallée de la Woluwe par les rues avoisinantes au Tomberg. Si on a de la chance, le chemin dont l’entrée se trouve Av. Slegers entre les n° 75 et 79 est ouvert et permet de passer par le petit parc intérieur Van Muylder.
La vallée de la Woluwe
Prenant sa source dans la forêt de Soignes, la Woluwe est l’un des principaux affluents de la Senne. Elle coule le long des boulevards du Souverain et de la Woluwe, du domaine des Silex à Watermael Boitsfort au Hof ter Musschen à Woluwé-Saint-Lambert, où de nombreuses sections ont été mises à ciel ouvert. Elle passe par des parcs paysagers dont ceux de cette promenade: le parc des Sources, le parc Malou, ainsi que le site du Hof ter Musschen. La vallée fait partie du réseau écologique européen Natura 2000, dont l’objectif général est la conservation de la biodiversité.
Le parc des Sources
Ce parc de 4,5 ha doit son nom aux nombreuses sources qui alimentent son étang. Ancienne propriété Solvay, ce parc fut créé vers le début du siècle dans le fond marécageux de la vallée de la Woluwe. L’étang y fut creusé entre 1914 et 1918, probablement dans leur ancienne tourbière.
A la mort de Louis Solvay, en 1964, une partie du parc fut rachetée par la commune pour devenir parc public. L’étang est peuplé de nénuphars jaunes et autres hydrophytes submergés. Ses berges sont partiellement colonisées par une végétation semi-aquatique à iris jaune ou des marais et à cirse maraîcher.
Conçu comme parc paysager anglais, on peut encore observer de jolies rocailles et ponts romantiques. L’ancien potager est devenu l’actuel jardin biologique. Ce parc est classé aujourd’hui comme espace semi-naturel étant donné sa haute valeur biologique.
Le parc et le château Malou
Construit en 1776 pour le négociant Lambert de Lamberts, le château Malou illustre l’architecture typique de style néoclassique des maisons de campagne de l’aristocratie du 18e siècle. Le parc est le plus ancien et le plus grand de la commune (8ha). Établi sur le fond marécageux et les pentes du Struykbeek (affluent de la Woluwe), les premiers jardins du Speelgoet furent probablement dessinés au début du 17ème siècle. Les propriétaires successifs ont fini par transformer ces jardins très structurés en un parc paysager. Aux abords immédiats du château, on trouve de très vieux arbres: marronnier, catalpa, platane, liriodendron, liquidambar…
Le moulin du Lindekemale
Le moulin du Lindekemale, dont on retrouve des traces écrites remontant à 1129, est certainement l’un des plus anciens moulins à eau de la région bruxelloise. Il servait à fabriquer de la farine, mais fut aussi utilisé comme moulin à papier. Au début du XXe siècle, une fabrique de tabac à priser, puis de chicorée s’y était installée, tandis que le corps de logis était transformé en laiterie destinée à désaltérer les promeneurs de plus en plus nombreux le long de la Woluwe. Propriété communale depuis 1955, le moulin a été reconverti en restaurant une dizaine d’années plus tard.
Le site de Hof-ter-Musschen
ou la Ferme des Moineaux et ses environs constituent un site semi-naturel de 10 ha, classé depuis 1994 comme étant à haute valeur biologique. Il regroupe un marais, des prés humides, des massifs boisés, la ferme brabançonne et le moulin à vent qui forment un remarquable musée de plein air et représentent ce qu’était autrefois le paysage rural du Grand Bruxelles. Les prairies s’étendaient jadis à cet endroit sur plus de 50 ha (site actuel de l’UCL). On retrouve dans cette zone de nombreuses espèces végétales ainsi qu’un certain nombre d’oiseaux, dont le faucon crécerelle et la bergeronnette.
Le site est aujourd’hui une co-propriété de l’UCL et de la commune de Woluwe-Saint-Lambert. Il est entretenu par les bénévoles de la Commission Environnement Bruxelles Est (CEBE). Le moulin à vent est accessible au public sur rendez-vous; info au Musée communal: 02.761.27.65.
L’itinéraire nous mène ensuite de l’autre côté du Boulevard de la Woluwe à l’ancienne ferme Hof ten Berg, maintenant une école Montessori, et le parc Neerveld. En remontant vers le clos des Peupliers et en le passant, on arrive à l’ancien itinéraire de la promenade verte (temporairement déplacé à cause des travaux) et passe ensuite par ce qu’il reste du parc Schuman, une bonne partie étant en chantier ou construite entretemps.
Les Constellations
En 1950, la société de logements sociaux « L’Habitation Moderne » entame la construction de maisons confortables pour la classe moyenne. Le quartier des Constellations est son deuxième projet dans la commune. Les architectes du groupe Alpha (qui ont aussi travaillé à la Cité administrative de l’État) y édifient 312 maisons unifamiliales de style traditionaliste, comprenant chacune un garage pour accueillir la voiture, qui devient reine à cette époque. On accède au quartier par quelques avenues centrales, d’où part un réseau d’impasses. La conception des espaces verts est confiée à René Pechère. Lors de l’inauguration du quartier in 1958 est aussi inaugurée la statue Constellations de Pierre Bertrand à l’angle de la chaussée de Roodebeek et de l’avenue des Constellations.
Parc de Roodebeek
Le parc de Roodebeek a été constitué par la fusion des propriétés Devos et Montald et ouvert au public en 1948 déjà. Avant cela, les terres de Roodebeek ont appartenu successivement au couvent des Jésuites de Bruxelles au 18e siècle et au propriétaire de l’actuel château Malou à la fin du 18e siècle. Au 19e siècle, un cultivateur a été autorisé à exploiter sables et pierres pour une période illimitée, laissant comme traces les fortes pentes que l’on peut observer aujourd’hui. D’une superficie de 4,5 ha, le parc présente un mélange d’essences datant de l’époque où il était privé: hêtre pourpre, marronnier, robinier, cerisier, ainsi que des espèces indigènes colonisant progressivement le sol en donnant un aspect naturel à l’ensemble des massifs.
Le parc est placé sur la liste de sauvegarde par la Commission Royale des Monuments et des Sites. Des travaux de rénovation sont entrepris depuis quelques années pour freiner l’érosion des talus. Outre sa plaine de jeux, le parc comporte une animalerie entièrement rénovée et un arboretum mis en place afin de mettre en valeur la richesse botanique du parc. L’asbl Natura Roodebeek gère aujourd’hui de concert avec le service des Jardins publics l’ensemble de ces infrastructures.
Parc Georges-Henri
Lorsque le premier cimetière d’Etterbeek devient trop petit, son déménagement est programmé à la fin du 19e siècle à Woluwe-Saint-Lambert, suite à un accord intervenu entre les deux localités. Woluwe cédait un terrain de 3 hectares à Etterbeek pour y aménager son nouveau cimetière en échange de la participation de celle-ci à la prolongation de la rue Georges Henri entre la rue du Linthout et ce futur cimetière. Entre 1898 et 1965, près de 45.000 personnes ont été inhumées à cet endroit. Jugé à nouveau insuffisant, le cimetière déménage une nouvelle fois vers la périphérie bruxelloise, en l’occurrence vers Wezembeek-Oppem. L’ancien site est aussitôt désaffecté, mais comme il est inscrit en zone d’espace vert du projet de plan d’aménagement de l’agglomération bruxelloise, il résiste à la pression urbanistique et est conservé en l’état jusqu’à son rachat par la Région bruxelloise en 1985. La transformation du cimetière désaffecté en parc date de cette époque-là. L’aménagement est confié à deux bureaux d’architecture paysagère qui, au préalable, consultèrent la population, d’où cette pluralité dans l’aménagement du parc.
La structure de l’ancien cimetière a été maintenue. Les alignements de marronniers et de tilleuls ont été conservés. D’anciennes pierres tombales ont servi à daller les chemins. Au square Meudon, l’entrée principale est marquée par deux obélisques, vestiges eux aussi de l’ancien cimetière. Le parc s’ouvre sur un grand bassin rond où s’élève un puissant jet d’eau. Cet espace est le nœud de distribution des principales allées du parc. Elles conduisent à différentes parcelles : jardin des senteurs, jardins classiques, parcours santé, jardin du souvenir avec le mémorial juif, espace récréatif, et une grande plaine de jeux.
Fiche:
Details_Balade_WSL-10km (sans le parc des Sources)